L’instillation endovésicale
Les instillations endovésicales ont pour objectif d’activer le système immunitaire du corps afin qu’il combatte le cancer.
Elle a pour but de réduire le risque d’une réapparition ou d’une évolution des tumeurs superficielles vésicales.
Les personnes atteintes de tumeurs superficielles de vessie pour lesquelles les instillations endovésicales se révèle efficace ont moins de récidives de ces tumeurs, et développent moins de tumeurs qui envahissent le muscle.
On a le plus souvent recours à des instillations vésicales dans les cas suivants :
- certaines tumeurs superficielles
- carcinome in situ
Le traitement est administré par voie intravésicale.
Il débute 2 à 4 semaines après la résection de vessie, de façon à réduire les effets secondaires.
Consultation
Centre d’Urologie du Val d'Ouest
04 72 19 31 84
Centre d’Urologie de la Sauvegarde
Dr Chavrier : 04 72 17 72 16
Dr Baldini / Dr Deligne : 04 37 49 66 77
Centre d’Urologie Lyon 6
Dr Baldini : 04 37 49 66 77
Dr Murat : 04 72 19 31 84
Dr Peilleron : 04 72 19 31 78
Un produit est instillé dans la vessie via une sonde qui est introduite par le canal urinaire (urètre).
Le produit doit être gardé dans la vessie entre 1 et 2 heures pour qu’il soit en contact avec les cellules cancéreuses superficielles de la paroi vésicale.
Pour améliorer l’efficacité du traitement, il est conseillé de diminuer les boissons à partir de la veille. De plus, on demande au patient de ne pas uriner et ne pas boire pendant 2 heures après l’instillation du produit (pour augmenter la durée de contact entre le produit et la paroi vésicale).
Le traitement est bien supporté en dehors de symptômes irritatifs dans les 24-48 heures suivant l’instillation.
Il est fréquent, surtout avec le BCG, d’avoir des troubles urinaires (besoins fréquents, envies pressantes), voire une fièvre modérée, le soir et le lendemain du traitement. Ces troubles sont normalement transitoires. En cas de persistance, on peut éventuellement espacer les instillations, conseiller un traitement antalgique et/ou anti-inflammatoire. Il faut absolument contacter votre urologue en cas de fièvre élevée et/ou persistante après une instillation.
Les instillations sont ensuite répétées selon un protocole comprenant :
- un cycle d’entretien comprenant 1 instillation par semaine pendant 6 semaines,
- un cycle de consolidation, à distance de la dernière instillation du cycle d’entretien, comprenant 1 instillation par mois pendant 3 mois.
Le bacille de Calmette-Guérin (BCG) est le médicament le plus couramment utilisé.
Il peut aussi s’agir de mitomycine.
Efficacité
L’efficacité des instillations endovésicales de BCG :
- est totale dans 70 % des cas de tumeur superficielle de la vessie ou de carcinome in situ (CIS)
- est évaluée au moyen d’une cystoscopie et d’une cytologie urinaire pratiquées 6 semaines après l’administration de la dernière dose de BCG
- peut nécessiter une autre série d’instillations dans les cas où il y a une réponse partielle
- s’est révélée plus efficace que la chimiothérapie ou l’absence de traitement.
Votre urologue vous conseillera sur la nécessité d’envisager des instillations endovésicales, des avantages et des éventuelles complications de ce traitement. IL vous remettra la fiche d’information relative aux instillations endovésicales, qu’il commentera avec vous. N’hésitez pas à lui poser toutes les questions que vous souhaiteriez utiles.