Des réponses à vos questions sur le cancer de la prostate

Le diagnostic de cancer de prostate est défini par la biopsie de la prostate, le plus communément réalisé par voie endorectale sous contrôle échographique. Ces biopsies sont motivées par un toucher rectal douteux et/ou un PSA suspect.
Les biopsies de la prostate sont guidées par la réalisation d’une IRM prostatique, afin de cibler certaines zones douteuses potentiellement visibles sur l’examen.
Les biopsies par voie trans périnéales sont également possibles.

Les causes génétiques sont les causes les plus fréquentes. Les antécédents familiaux de cancer de prostate sont donc à rechercher, et le dépistage s’organise ainsi plus tôt, vers l’âge de 45 ans.
Le deuxième facteur de risque de cancer de prostate est l’origine ethnique afro antillaise.

La surveillance d’un cancer de prostate est faisable, à un stade précoce en cas de faible volume tumoral. Elle est dite active, car la surveillance s’organise tous les 6 mois, par la réalisation de PSA et de toucher rectal. Une nouvelle IRM et une nouvelle biopsie s’organisent à 1 an du diagnostic initial. La surveillance est ensuite adaptée en fonction des résultats.

Le cancer de prostate est classé en deux grands stades : le stade localisé et le stade avec des métastases.
En cas de cancer de prostate localisé, plusieurs traitements sont proposés au patient lorsque la surveillance active n’est pas indiquée : La prostatectomie radicale (ablation totale de la prostate), la radiothérapie, la curiethérapie, l’HIFU ou Ablatherm (High Intensity Focal Ultrason) … L’opération de la prostate ou prostatectomie radicale est une des techniques de référence chez le patient jeune (de moins de 75 ans) en bonne forme.

La guérison du cancer de la prostate est très souvent obtenue si ce cancer est détecté tôt, d’où l’importance d’un dépistage précoce et régulier.

Le PSA est le marqueur de la prostate, aussi bien les cellules bénignes que les cellules du cancer. Le PSA doit donc être de <0,05ng/mL en cas de traitement d’un cancer de prostate.

Le traitement du cancer de la prostate, que ce soient la prostatectomie radicale, la radiothérapie, l’HIFU …. peuvent entraîner des conséquences à deux niveaux : l’incontinence urinaire en raison de la proximité du sphincter urinaire, avec quelques gouttes qui peuvent apparaitre à l’effort. Et les troubles de l’érection en raison des bandelettes nerveuses qui entourent la prostate.