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Le Centre d’Urologie de l’Ouest Lyonnais acteur important contre la lutte des cancers de l’appareil génital des deux sexes a décidé de faire un zoom sur les 4 principaux cancers les plus fréquents et qui occupent une place conséquente dans son activité. Souvent à l’origine du diagnostic de cancer, c’est le premier acteur impliqué dans la prise en charge et toutes les étapes du parcours du patient.

Les cancers urologiques touchent l’appareil génital masculin (testicule, prostate, etc…) mais aussi l’appareil urinaire féminin et masculin (vessie, rein…). Les urologues de la clinique de la Sauvegarde vous en disent plus sur ces tumeurs qui touchent des centaines de milliers de personnes en France.

 

1. CANCER DE LA PROSTATE

Définition

La prostate est une glande génitale masculine dont l’une des fonctions principales est de produire un des liquides composant le sperme. C’est au niveau de cette glande, située sous la vessie et dans laquelle passe l’urètre, que peuvent prendre naissance certaines maladies telles que le cancer de la prostate. C’est le cancer le plus fréquent chez l’homme, avec 50 430 nouveaux cas diagnostiqués en France en 2015, et la deuxième cause de mortalité après le cancer du poumon.

Symptômes

Au stade précoce du cancer de la prostate, il est rare que des symptômes apparaissent, les troubles mictionnels étant plutôt le témoin de la présence d’une hypertrophie de la glande prostatique, ou adénome bénin. Aucun lien n’a été trouvé à ce jour entre l’adénome et le cancer de la prostate

Au cours de l’évolution du cancer, certains symptômes peuvent néanmoins apparaître par l’atteinte d’organes adjacents ou de métastases.

  • Le besoin d’uriner régulièrement
  • Le besoin pressant et/ou soudain d’uriner
  • Une difficulté à uriner
  • Un jet d’urine faible, lent et/ou interrompu
  • Une difficulté ou incapacité à vider complètement la vessie
  • Une incontinence, c’est-à-dire une difficulté à contrôler sa vessie, pouvant engendrer des fuites urinaires
  • La présence de sang dans l’urine ou le sperme
  • Une sensation de brûlure en urinant
  • Une douleur lors de l’éjaculation
  • Une difficulté à avoir une érection
  • Une fatigue persistante, etc…

Certaines urgences associées au cancer de la prostate peuvent survenir :

  • Une insuffisance rénale lorsque la tumeur bloque des uretères
  • Une faiblesse dans les jambes ou les pieds ou bien une perte du contrôle de la vessie ou de l’intestin en cas de compression de la moelle épinière.

Diagnostic et prévention

On estime que seulement 1% des cancers microscopiques diagnostiqués évoluera vers un cancer-maladie.

La tumeur cancéreuse se développe souvent dans la partie postérieure de la prostate, la plus facile à examiner lors du toucher rectal. Le médecin traitant peut alors sentir une zone plus dure sur la prostate, de taille variable : c’est un nodule. Plus des trois quarts des cancers de la prostate sont découverts de cette façon.

Pour préciser le diagnostic, on prescrit un dosage de PSA. Ce dernier est généralement beaucoup plus élevé que la normale lorsqu’il s’agit d’un cancer.

Les facteurs de risque sont principalement l’âge, les antécédents familiaux de cancer de la prostate et l’origine ethnique afro antillaise.

Le bilan de cancer de la prostate repose sur plusieurs examens :

  • La biopsie prostatique : seule la biopsie permet d’établir définitivement la présence d’un cancer de la prostate.
    Sous anesthésie générale, l’urologue prélève des échantillons de prostate grâce à une aiguille introduite dans le rectum. L’analyse biologique des prélèvements permet d’attester la présence d’un cancer de la prostate mais aussi d’en déterminer le niveau de gravité (Score de Gleason).
  • L’imagerie médicale : Le diagnostic peut être encore affiné par échographie endorectale (sonde échographique introduite dans le rectum) ou IRM qui permet notamment d’évaluer l’extension ou non du cancer aux organes proches, ce qui aura un impact sur le choix du traitement.
  • La scintigraphie osseuse et le PET SCAN à la choline sont utilisés pour détecter d’éventuelles métastases sur les os ou d’autres organes

Traitement du cancer

Le cas de chaque patient est discuté en réunion de concertation pluridisciplinaire, réunissant plusieurs médecins pour décider du traitement le plus adapté au patient.

Différents traitements existent :

  • La chirurgie 
  • La radiothérapie externe 
  • La curiethérapie 
  • L’hormonothérapie 
  • La chimiothérapie

Suivi et réadaptation en rémission

Le patient est accompagné pendant mais également après le traitement de son cancer. Le médecin référent ainsi que l’équipe de soins de support assurent un suivi et contact réguliers. Ils restent disponibles entre chaque rencontre et prise de contact pour répondre aux interrogations ou problématiques rencontrées par le patient.

Le parcours de soins

La clinique de la Sauvegarde est aujourd’hui’ une équipe pluridisciplinaire permettant de prendre en charge le patient dans sa globalité pendant l’ensemble de son parcours de soins. Elle est est très spécialisée et pionnière dans la RAAC (réhabilitation Améliorée Après Chirurgie) ce qui a permis durant ces dernières années d’améliorer considérablement les suites de ce type de procédures chirurgicales.

La prostatectomie radicale, un des traitements de référence du cancer de prostate est ainsi réalisée à ce jour en ambulatoire avec un suivi à domicile adapté, diminuant de façon très significative le stress chirurgical et les effets indésirables liés à l’hospitalisation.